27 août 2022, 10:08
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Deux tribus kényanes portent plainte contre les crimes coloniaux du Royaume-Uni
Même aujourd’hui les Kényans sont contraints de travailler dans les implantations du thé, basées sur les terres de leurs ancêtres, confisquées par les grandes multinationales britanniques.

Téhéran (IRNA)- Les communautés traditionnelles kényanes « les Kipsigi et les Talai », victimes des pressions de l’ancienne puissance coloniale, ont porté plainte contre le Royaume-Uni auprès de la cour européenne des droits de l’homme.

Le Kenya était sous l’occupation coloniale du Royaume-Uni depuis les années 1880 jusqu’à l’indépendance de ce pays en 1963. Au début de l’ère colonial, la Compagnie impériale britannique d'Afrique orientale, était en charge de l’exploitation des terres kényanes sur le modèle des autres colonies britanniques. Et ensuite les colons anglais ont pris des mesures plus complexe en vue de ravager les sources et la richesse de cette région de l’Afrique de l’Est. Les terres fertiles du Kenya ont été confisquées par les Colons anglais en vue d’installer leurs implantations agricoles.

Les Kipsigi et les Talai demandent réparation pour avoir été maltraitées et expulsées de leurs terres au début du XXe siècle, au profit des plantations de thé, dans l'ouest du pays.

En 2019, ces communautés avaient déjà adressé une pétition à l'ONU, contre les autorités britanniques à cause de la responsabilité du régime de Londres dans les viols, meurtres et incendies criminels, qui avaient permis aux colons anglais de s'emparer, dans la région occidentale de Keritcho, des meilleures terres kényanes pour y cultiver le thé.

Ces terres des tribus kényanes sont même aujourd’hui presque 60 ans après l‘indépendance du Kenya (1963), coupées et exploitées par les célèbres marques britanniques du thé comme les sociétés Unilever et Lipton.

En 2013, le Royaume-Uni était obligé de verser 14 millions de livres sterling à plus de 5 000 Kényans, victimes de tortures lors de l'insurrection des Mau-Mau (Kikuyus), dans les années 1950.

La révolte des Kikuyus (1952–1960), était une guerre dans la colonie britannique du Kenya (1920–1963) entre la Kenya Land and Freedom Army (KLFA) et les autorités coloniales britanniques.

Ce mouvement antibritannique comprenait principalement des Kikuyus, la plus grande tribu indigène du Kenya, dont beaucoup avaient été chassés de leurs terres fertiles du centre du Kenya par les colons européens. Avec d'autres tribus, les Kikuyus avaient été contraints de vivre dans des réserves ethniques trop petites pour eux et devaient posséder un permis spécial pour se déplacer dans le pays. Beaucoup ont fini comme main-d'œuvre bon marché dans des fermes appartenant à des Blancs dans ce qui était devenu connu sous le nom de White Highlands.  

Beaucoup de leurs maîtres européens étaient de jeunes officiers britanniques de la classe supérieure qui s'y étaient réinstallés après la Première Guerre mondiale ; d'autres étaient arrivés d'Afrique du Sud et de Rhodésie sous administration britannique. La plupart menaient une vie de luxe dans leurs vastes domaines dotés de domestiques.

Cette injustice sociale a poussé les Kényans à se révolter contre les colons anglais.

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