17 oct. 2022, 16:43
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La diplomatie française : Faire oublier les crimes de la prison de Gradignan en parlant de la prison d’Evin

Téhéran (IRNA)- Un activiste indépendantiste corse a été tué en Prison. Les autres détenus sont trouvés pendus dans leurs cellules. Et la technique du Ministère français des Affaires étrangers pour faire oublier l’enfer des prisons françaises.

« La France rappelle l’Iran à ses responsabilités à l’égard de l’ensemble des prisonniers d’Evin, y compris ceux qui y sont incarcérés pour motifs politiques. », a annoncé le quai d’Orsay dans une déclaration interventionniste anti-iranienne tout en oubliant les responsabilités du gouvernement français a l’égard de 70 000 citoyens de ces pays détenus dans une condition pénible dans les prisons françaises.

Les prisonniers se sont pendus dans leur cellule. Ce sont nombreux les cas du suicide à la prison de Gradignan. Un établissement qui connaît un taux de surencombrement important. Gradignan est l'une des prisons les plus surchargées de France, nombre de ses cellules, de 9 m², sont partagées par trois détenus. Une situation difficile à gérer pour ces derniers qui se retrouvent parfois à dormir sur un matelas posé au sol, mais aussi pour les surveillants. Il est de plus en plus compliqué pour eux de faire leur travail correctement. 

Dans une ordonnance du 11 octobre 2022, le juge des référés du Tribunal administratif de Bordeaux estime que les conditions d’incarcération au centre pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan portent une atteinte grave et manifestement illégale au droit de ne pas subir de traitements dégradants ainsi qu’au droit au respect de la vie privée et familiale des personnes détenues. Il avait été saisi, le 30 septembre dernier, par l’Organisation Internationale des Prisons, l’Ordre des avocats du barreau de Bordeaux, l’association Avocats pour la défense des droits des détenus et le Syndicat des avocats de France afin qu’il soit enjoint aux pouvoirs publics de remédier à l’indignité des conditions de détention dans cet établissement pénitentiaire vétuste et surpeuplé. Ces organisations se fondaient notamment sur le constat alarmant dressé par la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté dans des recommandations en urgence publiées le 13 juillet 2022. L’autorité de contrôle décrivait en effet les conditions de vie terrifiantes imposées aux personnes détenues dans cet établissement et affirmait que « l’hébergement d’êtres humains devrait y être proscrit ».

Dans la lignée de la jurisprudence du Conseil d’Etat, le juge des référés s’est considéré incompétent pour ordonner des mesures qu’il considère structurelles, telles que la fermeture du centre pénitentiaire, la rénovation des cellules et des coursives, la création d’unités de vie familiale, ou le développement substantiel de l’offre d’activités professionnelles, éducatives et culturelles.

Les autorités françaises semblent être ignorantes au niveau de la condition de vie élevée des détenus dans la prison d’Evin. A noter que ces détenus passent leur temps dans les activités théâtrales, culturelles et éducatives.

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