Le 17 octobre 1961, les Algériens manifestent à Paris suite à l'appel du Front National de Libération (FNL), contre le couvre-feu discriminatoire qui leur est imposé, et pour l'indépendance de leur pays. La réponse sauvage et criminelle de la police française à cette mobilisation pacifique dévoile un autre visage du pays qui considère comme le foyer des droits de l’homme.
Longtemps passée sous silence par les autorités, la mémoire du massacre du 17 octobre 1961, a été préservée grâce au travail acharné des collectifs des droits de l’homme. 61 ans après, le régime français n’a pas encore reconnu sa responsabilité dans ce crime.
Cette manifestation était organisée contre la décision illégale de couvre-feu imposé, par le régime de Charles de Gaulle, aux seuls Algériens de la région parisienne. La demande du FLN est de boycotter ce couvre-feu discriminatoire.
La police ramasse tout ce qui ressemble de près ou de loin à un Algérien : des Italiens, des Espagnols, des Sud-américains sont aussi embarqués, d’ailleurs Gabriel Garcia Marquez en fait partie. 12 000 personnes sont parquées dans les cars de police et même dans des bus de la RATP. Ces détenus ont été enfermés dans les camps improvisés. Ils y resteront plusieurs jours, certains y sont tués, d’autres torturés.
Tués par balle ou étranglés, plus de 300 Algériens ont été jetés dans la Seine. Le bilan officiel des victimes du massacre du 17 octobre 1961, n'a jamais annoncé.
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