En 2018, les États-Unis se retirent unilatéralement et illégalement de l’accord sur le nucléaire iranien, les parties européennes se sont senties trahies et ont essayé à fonder des systèmes de paiement pour détourner les sanctions extraterritoriales des Américains contre les transactions et des achats.
EPI (European Payments Initiative) est une initiative lancée par 12 banques et institutions financières européennes (françaises, allemandes, etc.) pour créer une solution de paiement paneuropéenne unifiée et innovante rivalisant avec les plateformes américaines.
Selon les informations publiées sur le site Internet de l’EPI, ce système européen envisage de « contribuer à la résilience politique et à la souveraineté de la région. »
Ce système européen de paiement envisage de rivaliser avec les géants américains comme VISA et Mastercard, Apple Pay ou Google Pay. En 2012, la commission européenne a dû abandonner le projet Monnet, une idée semblable à cause des inquiétudes des banques européennes associées, mais en 2023, l’ambiance économique dans le monde a changé après les gestes unilatéralistes des Américains et l’essor des novelles économies mondiales comme la Chine, l’Inde, l’Iran, la Russie, le Brésil et l’Afrique du Sud.
« Le projet EPI peut être vu comme une première étape dans la reconquête de la souveraineté européenne sur la monétique avec ce portefeuille numérique unique. », écrit la chaîne France Info sur son site Internet.
Fin 2023, la France et l’Allemagne seront les deux premiers pays à tester le portefeuille numérique EPI, en France, via le service de BNP Paribas “Paylib entre amis“ et ses 30 millions d’inscrits. La Belgique entre dans ce système en 2024.
Les effets négatifs de la guerre en Ukraine sur les économies européennes (inflation, crise énergétique, augmentation de dettes publiques, mécontentements sociaux) ont montré que l’Europe, se séparant de la mainmise américaine, doit, désormais, établir des initiatives européennes pour répondre aux besoins européens.
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