« Nous trouvons que ce n’est pas raisonnable scientifiquement et compte tenu de l’urgence », a justifié Benjamin Lévêque, responsable climat et biodiversité du comité d’organisation, à Franceinfo.
L’objectif de neutralité carbone n’a pas non plus été retenu.
Désormais, les organisateurs prévoient un bilan carbone de 1,58 million de tonnes d’équivalent CO2. Soit deux fois moins d’émissions que les jeux de Londres en 2012 et Rio en 2016, qui ont chacun rejeté dans l’atmosphère 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO2, et moins que les jeux de Tokyo de 2020, dont le bilan carbone s’est établi à 1,96 million de tonnes.
Si le détail du bilan prévisionnel pour les JO 2024 n’a pas été rendu public, l’organisation a livré une évaluation grossière de la répartition des émissions : 34 % devraient provenir des déplacements des spectateurs, des officiels et des athlètes, 33 % des constructions et 33 % des « opérations » (restauration, hébergement, logistique, etc.). Pour réduire au maximum l’impact environnemental, elle a adopté plusieurs mesures parmi lesquelles 95 % d’infrastructures existantes ou temporaires, des constructions moins carbonées ou encore une offre de restauration à 60 % végétarienne.
Mais ce bilan carbone, nettement moins ambitieux qu’il y a deux ans, laisse sceptique Martin Müller, professeur à l’université de Lausanne (Suisse) et spécialiste de la durabilité sociale, environnementale et économique des JO. « Il y a un manque de transparence autour du 1,58 million de tonnes d’équivalent CO2. Je n’arrive pas à comprendre, en tant que chercheur, sur quelle base cela a été calculé », a-t-il ainsi regretté sur Franceinfo.
Selon lui, d’autres mesures auraient été plus efficaces pour des jeux plus écologiques : réduire leur taille avec moins de spectateurs et d’athlètes, s’en tenir à deux ou trois villes d’accueil et confier l’évaluation de la durabilité de l’événement à un organisme indépendant.
Source : Repreterre
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