De Tijd, un journal belge, a rapporté samedi que l'agence de renseignement américaine avait informé son homologue belge, l'ADIV, de la possible implication de l'Ukraine dans le sabotage des pipelines Nord Stream.
Le journaliste d'investigation américain Seymour Hersh a rapporté en février que le président américain Joe Biden était celui qui avait donné le feu vert final pour faire sauter les pipelines.
Les gazoducs sous-marins Nord Stream 1 et Nord Stream 2 en mer Baltique ont été bombardés le 26 septembre 2022, entraînant une nouvelle rupture entre la Russie et l'Europe.
Le Washington Post a écrit mardi que la CIA avait appris en juin 2022 par l'intermédiaire d'une agence d'espionnage européenne qu'une équipe de six membres des forces spéciales ukrainiennes avait l'intention de faire sauter les pipelines.
De Tijd a écrit que la CIA a fourni les informations à l'ADIV sur une base strictement confidentielle et s'est abstenue de révéler ses sources, citant la responsabilité de l'agence d'espionnage américaine de protéger ses informateurs.
La Belgique, pour sa part, s'est abstenu de parler publiquement du rôle présumé des forces ukrainiennes dans le sabotage des pipelines énergétiques, craignant que cela ne provoque de « hautes tensions » parmi les membres du camp occidental au milieu du conflit avec la Russie, selon De Tijd.
De Tijd a rapporté que la nouvelle "illustre comment les services de renseignement occidentaux, y compris belges, savent depuis des mois que l'Ukraine est probablement impliquée dans l'une des attaques les plus brutales et les plus dangereuses contre les infrastructures énergétiques européennes". Suite au rapport explosif de Hersh sur l'implication de Biden dans le sabotage du Nord Stream, certains médias occidentaux ont affirmé qu'un « groupe pro-ukrainien » avait fait sauter les pipelines.
Moscou a rejeté les informations sur l'implication des forces ukrainiennes comme une tentative de détourner l'attention du public du rôle de premier plan joué par Washington et Londres dans la crise.
"Nous avons déjà parlé des données dont nous disposons sur l'éventuelle implication des Anglo-Saxons dans cette attaque terroriste contre les infrastructures énergétiques internationales", a déclaré jeudi à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
"Tous les autres détails doivent être révélés au cours d'une enquête internationale transparente, qui n'est pas en cours actuellement, et la partie russe n'est pas autorisée à se joindre à une tentative d'enquête."
Les enquêtes sur l'explosion sont menées par des enquêteurs du Danemark, d'Allemagne et de Suède.
Les enquêteurs russes se sont vu interdire de participer au processus d'enquête qui a montré jusqu'à présent que les explosions du Nord Stream étaient une opération de "sabotage intentionnel".
Le Kremlin affirme que les enquêteurs retardent les résultats de l'enquête pour reporter leur rapport pour déclarer les auteurs de l'attentat au monde.
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