L’Algérie avait demandé la tenue d'un vote sur la crise palestinienne mardi. Les Etats-Unis ont déjà agité la menace d'un véto comme lors de précédents votes mi-octobre et début décembre, malgré la pression de la communauté internationale face à la crise humanitaire à Gaza, rapporte Yahoo News.
"Si on en arrivait à un vote sur le projet actuel, il ne serait pas adopté", a indiqué leur ambassadrice à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, dans un communiqué.
Le projet de résolution "refuse le déplacement forcé de la population civile palestinienne".
Macron a téléphoné le président al-Sissi pour exprimer l’inquiétude de la France face aux propos de Netanyahou sur le lancement d’une offensive sur Rafah.
Lors d'un appel téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a répété "la position catégorique de l'Egypte de rejeter le déplacement des Palestiniens sous n'importe quelle forme".
Ces derniers jours, une ONG égyptienne et le Wall Street Journal ont rapporté que l'Egypte construisait dans le Sinaï un camp fermé et sécurisé destiné à accueillir des réfugiés palestiniens en cas d'offensive israélienne sur Rafah.
Probablement, les échanges entre la France et l’Egypte concernent ce projet du Sinaï qui se réalise par une compagnie proche du président al-Sissi.
Des négociations impliquant les médiateurs égyptien, américain et qatari pour obtenir une trêve entre le Hamas et Israël incluant un échange entre les prisonniers palestiniens et israéliens, ont eu lieu ces dernières semaines.
Les négociations n'ont "pas été très prometteuses ces derniers jours", a dit le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani à Munich.
Ismaïl Haniyeh a répété que le Hamas exigeait un cessez-le-feu et le retrait israélien de Gaza dans le cadre des négociations.
Des conditions rejetées plusieurs fois par Israël, dont l'offensive d'envergure à Gaza a rasé des quartiers entiers, déplacé 1,7 million des 2,4 millions d'habitants et provoqué une crise humanitaire catastrophique, selon l'ONU.
Après avoir mené depuis le 7 octobre des bombardements incessants contre le territoire de 362 km2, l'armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord de la bande de Gaza avant de l'étendre au sud.
A l'hôpital Nasser de la ville transformée en champ de ruines, six malades dont un enfant sont morts depuis vendredi à cause de coupures d'électricité, selon le ministère palestinien de la Santé.
Les organisations internationales ont exprimé leur inquiétude, Médecins sans Frontières qualifiant de "catastrophique" la situation dans l'hôpital.
Selon l'agence de presse palestinienne Wafa, l'armée israélienne a également mené des agressions samedi soir dans plusieurs endroits en Cisjordanie occupée, y compris dans la ville de Hébron et près de Bethléem et Jénine. Aucune victime n'a été signalée.
Alors que de nouvelles aides sont arrivées samedi à Rafah, l'ONU a averti que les habitants de la bande de Gaza risquaient la famine.
Ce samedi, dans le cadre de « Global Day of Action for Gaza », des manifestations de solidarité avec les Palestiniens ont eu lieu dans plus de 100 villes dans plus de 45 pays sur six continents.
Des militants descendent dans les rues de Paris, Istanbul, Washington, Sydney, Séoul, Mexico, Stockholm en réponse à l'escalade de la crise humanitaire à Rafah, dans le sud de Gaza.
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