« Une faute professionnelle américaine avérée est la menace la plus importante pour tout accord. La vérification et la fourniture d'une garantie font partie intégrante d'un GoodDeal », a écrit mardi le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien (SNSC) Ali Shamkhani dans un tweet.
Shamkhani a souligné que tout accord lors du huitième cycle de pourparlers de Vienne en cours entre les représentants de la République islamique et les autres parties à l'accord de 2015 doit entraîner des avantages économiques durables pour le pays.
«La véritable levée des sanctions signifie que l'Iran bénéficiera d'avantages économiques crédibles et durables», a-t-il déclaré.
Lundi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré que le manque de détermination de l'Occident à parvenir à un bon accord à Vienne avait prolongé les négociations.
«Certaines mesures hâtives, des falsifications répétées du texte et le manque de détermination sérieuse pour parvenir à un accord bon et fiable à Vienne par les parties occidentales ont fait que les négociations se sont prolongées inutilement», a-t-il ajouté.
Amir-Abdollahian lors d'une conversation téléphonique avec le chef de la politique étrangère de l'Union européenne, Joseph Borrell.
Amir-Abdollahian a souligné les «efforts sérieux» déployés par le négociateur en chef iranien Ali Bagheri Kani lors des pourparlers ainsi que les initiatives «réalistes» proposées par l'équipe de négociation iranienne, soulignant que toute proposition présentée par les autres parties doit prendre en considération les droits et demandes légitimes de Téhéran.
«Nous ne reculerons jamais sur nos lignes rouges, qui sont basées sur la logique et le réalisme», a-t-il déclaré.
Des diplomates iraniens et les cinq autres signataires de l'accord - la Grande-Bretagne, la France, la Russie et la Chine plus l'Allemagne - négocient dans la capitale autrichienne depuis plus de 10 mois dans le but de relancer le Plan d'action global conjoint (JCPOA) en apportant les États-Unis à se conformer pleinement à l'accord.
Les deux parties ont comblé certaines lacunes depuis le début des pourparlers l'année dernière, mais des divergences subsistent, notamment sur la question des sanctions américaines.
Téhéran veut que toutes les sanctions imposées par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump soient levées et affirme que le problème est sa ligne rouge.
L'ancien président américain Donald Trump a unilatéralement quitté le JCPOA en mai 2018 et a réimposé les sanctions anti-iraniennes que l'accord avait levées.
Il a également imposé des sanctions supplémentaires à l'Iran sous d'autres prétextes non liés à l'affaire nucléaire dans le cadre de sa campagne de «pression maximale».
En mai 2019, après une année de patience stratégique, l'Iran a décidé de lever certaines des restrictionssur son programme d'énergie nucléaire, recourant à ses droits légaux en vertu du JCPOA, qui accorde à une partie le droit de suspendre ses engagements contractuels en cas de une inexécution par l'autre partie.
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