23 août 2022, 12:01
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Le rôle des États-Unis dans la formation de la crise somalienne

23 août 2022, 12:01
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Le rôle des États-Unis dans la formation de la crise somalienne

Téhéran (IRNA)- Le piratage dans le golfe Aden, les attentats terroristes à Mogadiscio, la pauvreté et la famine, les instabilités politiques, l’ingérence des pays étrangers, une économie non-développée, et un flux des réfugiés qui quittent le pays ; ce sont ces mots qui résument la vie socio-politique en Somalie depuis l’intervention américaine dans les années 1900.

L’attaque des membres du groupe Harakat al-Shabaab, affilié à Al-Qaïda contre l’Hôtel Hayat de Mogadiscio a mis une nouvelle fois les évènements de la Somalie à la une des médias internationaux. 21 civils ont perdu la vie durant cette opération terroriste des membres du groupe extrémiste al-Shabaab. Un reportage vidéo de la Chaîne 4 de la télévision britannique, diffusé en 2022, a donné une vision plus claire de ce groupe radicalisé et de ses aspirations idéologiques en donnant la parole à leur chef militaire, Ahmad Karate. Le documentaire de 13 minutes, « Inside Al-Shabaab » de Jamal Osman, a montré la vie quotidienne dans la capitale de facto des Shebabs, Jilib.

Quinze ans après son émergence, le groupe Al-Shabaab et ses alliés, continuent de s’imposer au sud de la Somalie. Mais le terrorisme extrémiste n’est pas le seul acteur dans la crise de ce pays de l’Afrique de l’est où plusieurs pays étrangers et puissances extrarégionales menacent, depuis des années, la sécurité et la paix durable.

En analysant les dimensions philosophiques et idéelle des leaders de ce mouvement somalien, l’on trouve des traces des puissances extrarégionales dans cette crise sécuritaire permanente de la Somalie. Dans quoi s’enracine la crise somalienne ?

Les Britanniques justifient leur présence sous la couverture des cours d’entraînement adressés à l’armée gouvernementale. Les forces de l’Union africaine se montent inefficaces face aux rebelles. Les Emiraties sont présents sur place sous prétexte des activités humanitaires comme la création des hôpitaux et la distribution des aides alimentaires. En septembre 2017, la Turquie aussi a inauguré une base militaire à Mogadiscio sous le prétexte de la formation et de la réhabilitation des Forces armées somaliennes. Et les Américains, depuis longtemps, ne cessent d’envoyer des forces armées dans ce pays de la Corne d’Afrique en prétendant d’être en quête de la sécurité dans la région mais en effet leur présence ne fait qu’aggraver la citation.

En effet, la région de la Corne d’Afrique est toujours au centre d’attention à cause de sa position stratégique. Après la séparation du Somali land (un état autoproclamé) au nord de la Somalie, qui possède le seul port à l’eau profonde de cette zone, les puissances étrangères profitent de l’insécurité éternisée de ce pays, en vue d’implanter leur base d’influence.

Les Américains qui se sont intervenus en Somalie dans les années 1990, ont justifié leur ingérence, auprès des Nations Unies, sous couverture d’une opération de l’établissement de la paix dans ce pays déjà tombé dans la guerre civile depuis des années 1980. Mais la présence des forces américaines pour le peuple somalien, n’a apporté que la sécheresse, la famine, insécurité et le non-développement. Les États-Unis, par leur « Endless War », ont créé un autre Afghanistan en Afrique de l’est.

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