15 août 2022, 02:08
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Un an après leur retrait humiliant d'Afghanistan, les Etats-Unis toujours les plus acharnés des va-t-en-guerre

New York - IRNA – Le retrait discret du gouvernement de Joe Biden après 21 ans d'occupation de l'Afghanistan, qui a eu lieu sous le faux prétexte de lutter contre le groupe terroriste créé par les Américains eux-mêmes, à savoir, « Al-Qaïda », peut être considéré comme un signe de déclin du pouvoir de Washington en Asie de l'Ouest (Moyen-Orient). Bien qu'un an se soit écoulé, le poids de cette défaite pèse toujours sur les épaules de Washington.

En 2001, le gouvernement de George W. Bush a attaqué l'Afghanistan avec ses alliés membres du Traité de l'Atlantique Nord (OTAN) sous faux prétexte de vengeance contre  Al-Qaïda après l’incident monté de toute pièce des événements du 11 septembre dans le centre d'affaires de New York, mais pendant les 21 ans d'occupation de ce pays, non seulement le groupe terroriste créé par les Etats-Unis eux-mêmes, n’a pas été neutralisé, mais encore il a détruit toutes les structures politiques, économiques et sociales de l'Afghanistan. Leur présence militaire de plus en plus coûteuse et sans réalisation, les a finalement contraint de partir humiliés le 15 août 2021.

Un an après leur retrait humiliant d'Afghanistan, les Etats-Unis toujours les plus acharnés des va-t-en-guerre

Dans les premiers jours d'août 2021, la rapidité de l'avancée des talibans dans les provinces d'Afghanistan a choqué de nombreux analystes des questions internationales et régionales, y compris des hommes d'État américains et des hauts responsables du gouvernement afghan d'alors.

À peine 48 heures avant l'évasion réussie de l'ancien président de l'Afghanistan, Ashraf Ghani, le 13 août, il a eu une réunion avec le chef de l'exécutif Abdullah Abdullah, le premier vice-président Amrullah Saleh, le ministre de l'Intérieur, le ministre de la Défense et de hauts responsables gouvernementaux de l’époque dans son bureau sur la chute de la province de Herat. .

 Selon l'un des anciens hauts responsables gouvernementaux présents à la réunion, les participants qui ne cessaient de s’accuser, voulaient savoir pourquoi les soldats quittent les tranchées dans la bataille avec les talibans.

Le président fugitif de l'Afghanistan, Mohammad Ashraf Ghani, a annoncé plus tard dans une interview que Zalmay Khalilzad, l'ancienne représentante des États-Unis en Afghanistan, avait divisé tous les politiciens de ce pays avec ses plans.

L'inspecteur spécial américain pour la reconstruction de l'Afghanistan a également publié un rapport détaillé et narratif sur les derniers jours du gouvernement afghan avant que les talibans ne prennent le pouvoir. Citant un responsable gouvernemental il réaffirme que « jusque-là, personne n'avait pris au sérieux la défense de Kaboul » : « Ce jour-là, le président Ashraf Ghani a interrompu la discussion des membres de la réunion et leur a ordonné de se concentrer sur la défense de Kaboul en raison de l'approche des talibans à la capitale. »

« Le chef du département de la sécurité de Kaboul a également été évincé dans le même but, mais l'avancée rapide des talibans semblait irréversible. »

L'analyste américain David Ignatius a écrit dans le Washington Post le 21 décembre 2021 : « La plus grande erreur de politique étrangère de Biden a été de gérer la sortie chaotique d'Afghanistan. Biden était personnellement déterminé à mettre fin à la plus longue guerre des États-Unis. C'est un homme têtu et parfois colérique. Il a obtenu ce qu'il voulait, mais au détriment de l'image et de la crédibilité de l'Amérique. »

Un an après leur retrait humiliant d'Afghanistan, les Etats-Unis toujours les plus acharnés des va-t-en-guerre

 Mais comme l'a écrit le New York Times le 22 septembre 2021, bien que Biden ait affirmé que la guerre était terminée, mais les guerres américaines continuent.

L'année dernière, Biden a affirmé aux Nations Unies que « pour la première fois en 20 ans, les États-Unis ne sont pas en guerre. » Et ce malgré le fait qu’un missile tiré d'un drone américain avait détruit la veille une voiture qui se déplaçait sur une route isolée du nord-ouest de la Syrie.

 En fait, le faux prétexte de la défaite de Daech et de l'émergence d'affiliés de ce groupe en Afrique du Nord, en Asie et dans d'autres parties du monde a fourni aux faucons américains une excuse pour poursuivre certaines des opérations évoquées par Biden dans sa lettre au Congrès. .

La lettre prétend que la plupart de ces déploiements n'impliquent pas « un engagement de routine au combat », mais que dans de nombreux endroits, les forces américaines peuvent être « se défendre contre des menaces ou des attaques », une fois nécessaire.

Bien sûr, comme l'écrivait le journal américain Washington Post, la région de l'Asie de l'Ouest (Moyen-Orient) était « une habitude devenue addiction » pour l'Amérique, que ni elle ni ses amis instables ne pouvaient pas la cesser.

David Ignatius a écrit à ce sujet toujours dans le Washington Post du 28 mars 2022 : « Lorsque le général Mackenzie est devenu le chef du CENTCOM en 2019, sa principale préoccupation était l'Iran. L'Iran reste la priorité absolue de Centcom maintenant qu'il met fin à son mandat de commandant le 1er avril. Mackenzie lui-même croit que la leçon durable de sa mission pour la région est que « l'Iran est là où il appartient et ne va nulle part ».

Aujourd’hui et un an après avec le retrait humiliant de l'armée américaine d'Afghanistan, Biden cherche un moyen de se sauver lui-même et le Parti démocrate à la veille des élections législatives de mi-mandat tente de compenser cette défaite historique avec la carte d'Al- Qaïda, le même mot que ses prédécesseurs ont utilisé pour provoquer l'occupation et la destruction de l'Afghanistan. .

Le président américain Joe Biden a récemment annoncé la mort d’Ayman al-Zawahiri, le chef d'Al-Qaïda, tué en Afghanistan. « Il était le cerveau derrière les attaques contre les Américains ».

Dans le même temps, l'agence de presse Associated Press a également confirmé la mort d'al-Zawahiri et tenté de l'assimiler à l’opération menée contre Ben Laden. Ce, alors que c’est Daech qui est mentionné dans de nombreux rapports comme la principale cause de l'insécurité « récente » en Afghanistan.

Bien sûr, en 2011, les démocrates ont tenté de préparer le terrain pour une répétition de la présidence d'Obama en violant la souveraineté du Pakistan et en revendiquant l'assassinat d'Oussama ben Laden, le chef d'Al-Qaïda.

Aujourd’hui un an après avoir quitté l'Afghanistan, non seulement l'Amérique a été impliquée pendant des mois dans la guerre d'Ukraine, qui a elle-même joué un rôle important dans sa création, mais comme le dit Henry Kissinger, un politicien chevronné et ancien secrétaire d'État américain, dans un conversation avec le Wall Street Journal : « Nous sommes au bord de la guerre avec la Russie et la Chine sur des problèmes que nous avons partiellement créés sans aucune idée de comment cela va se terminer ni où cela devrait mener ».

L’ancien secrétaire d’État a ajouté que la seule issue pour échapper à cette situation est de ne pas ajouter d’huile sur le feu et de proposer des options afin de résoudre les désaccords. Toutefois, pour mettre cela en œuvre, il doit y avoir un but…

Il semble que les hommes d'État américains, qui considèrent toujours leur survie et la gloire des États-Unis sur la scène internationale, dans le bellicisme, continueront à battre le tambour de la guerre, et que les amères expériences des défaites historiques ne pourront pas arrêter leur folie belliciste.

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