Après la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont encouragé l'extraction de l'uranium , un élément métallique toxique et radioactif utilisé dans la production d'armes nucléaires. En 1948, la Commission de l'énergie atomique des États-Unis a annoncé qu'elle achèterait tout l'uranium extrait à travers les États-Unis, afin qu'elle puisse cesser de dépendre de l'uranium importé. Cette annonce a conduit à l'établissement de milliers de mines d'uranium surtout dans le sud-ouest des États-Unis où des importants gisements d'uranium ont été découverts dans les territoires des Amérindiens.
Le territoire des Navajos est la plus vaste réserve amérindienne des États-Unis, s'étirant sur plus de 70 000 km2, entre l'Arizona, le Nouveau-Mexique, l'Utah et le Colorado.
La terre Navajo ou « Dine Bikeyah » (Navajoland en anglais) est traditionnellement délimitée par les quatre montagnes sacrées du peuple navajo.
Mais le régime de Washington utilise ces zones peuplées par les Amérindiens en vue de délester ses déchets toxiques et atomiques.
Le 16 juillet 1979, un évènement comparable avec la tragédie de Tchernobyl, s’est produit dans une mine d’uranium dans la terre Navajo.
Ce jour-là, près de 1 000 tonnes de déchets radioactifs et des centaines de millions de litres d’eau contaminée se déversent dans les bassins attenants à la mine d’uranium Church Rock, puis atteignent la rivière Puerco, rendant l’eau impropre à la consommation pour les Navajo qui habitaient en aval.
Entre 1944 et 1989, 3,9 millions de tonnes d'uranium ont été extraites de ces mines. En 1950, l'American Health Association a mené une vaste étude sur la santé des mineurs d'uranium, qui a conduit à la découverte d’un lien entre le cancer et l'uranium. Le gouvernement américain n'a rien fait pour prévenir les risques et l'exposition au radon (un élément chimique radioactif) des travailleurs, même s'il existe une solution facile et simple et c'est de ventiler les mines.
Lorsque les premiers cas de cancer du poumon ont commencé à réapparaître chez les travailleurs navajos au début des années 1960, après dix ans d'exploitation minière, la population navajo a commencé à rechercher la cause de la maladie, qui jusqu'à présent était quasi inexistante, et a commencé une processus d'apprentissage et de protection. Les mineurs et leurs familles ont dû se renseigner sur les dangers de l'uranium par eux-mêmes.
Les ouvriers amérindiens de cette mine aussi souffrent, même plus de 42 ans après cette catastrophe, des Cancers en tout genre et des maladies respiratoires.
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