Après plusieurs semaines de discussions, la Commission européenne a publié mardi 13 décembre son projet concernant le régime de transfert de données entre les États-Unis et l’Union européenne — ou plutôt de l’Europe vers les États-Unis, devrait-on plutôt dire, étant donné l’asymétrie entre les deux régions, a rapporté le Front Populaire.
Critiquant cette démarche humiliante de l’UE, l’eurodéputé gauchiste Emmanuel Maurel a déclaré : « Le transfert des données de 450 millions d’individus ressemble à une vassalisation. Cet accord ne respecte pas le RGPD [Règlement général sur la protection des données]. »
Selon les experts, ce projet envisage d’alimenter les programmes d’espionnage et d’intelligence artificielle de Washington contre les citoyens européens.
Ce dispositif adopté en 2016 est utilisé par la quasi-totalité des grandes entreprises américaines pour traiter les données personnelles (identité, comportement en ligne, géolocalisation…) de leurs utilisateurs européens.
Cet accord US-Europe a été deux fois annulé par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) grâce aux efforts des défenseurs de la vie privée.
Votre commentaire