Aide humanitaire en Syrie : l'Iran salue la « décision souveraine » de Damas pour l’utilisation du point de passage de Bab al-Havi

New York - IRNA - L'ambassadeur et représentant de la République islamique d'Iran, Amir Saeed Iravani, a exprimé ses regrets face à l'échec du Conseil de sécurité à parvenir à un accord sur la résolution du mécanisme transfrontalier en Syrie. Il a pourtant salué la « décision souveraine du gouvernement syrien » d'autoriser pour une période de six mois les Nations unies à utiliser le passage frontalier de Bab al-Havi pour envoyer de l'aide humanitaire vers le nord-ouest du pays.

Le diplomate de haut rang de la République islamique d'Iran aux Nations Unies a ajouté : « L'Iran soutient la fourniture d'une aide humanitaire sans jeu politique et sans condition préalable, basée sur les principes humanitaires, la neutralité et la non-discrimination ». « Des considérations politiques ne doivent pas empêcher l'envoi d'aide aux gens en besoin», a-t-il souligné.

Le passage frontalier de Bab al-Havi reliant la Turquie et la Syrie, est une autoroute pour l’acheminement de l’aide humanitaire vitale vers le nord-ouest du pays.

Le représentant de l'Iran aux Nations Unies a ajouté : « Il est nécessaire de veiller à ce qu'une aide impartiale et non-politisée soit envoyée dans toutes les régions sinistrées de la Syrie afin de sauver des vies et d’aider les personnes les plus vulnérables. Cependant, il est très important de respecter la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité nationale de la Syrie au cours de ce processus. La planification de l'aide humanitaire à la Syrie devrait être telle qu'elle aide à reconstruire les infrastructures et à renforcer l'économie syrienne ».

« Soutenir le développement durable et à long terme en Syrie est essentiel », a-t-il insisté.

L'ambassadeur d'Iran auprès des Nations unies a souligné : « La poursuite des sanctions unilatérales est un obstacle important à l'amélioration de la situation humanitaire et économique en Syrie. Ces pratiques illégales ont eu des effets négatifs sur l'économie et la vie des gens. Cela inflige également des restrictions aux capacités du gouvernement à fournir des services de base. Vue le récent tremblement de terre meurtrier en Syrie, l'annulation de ces mesures injustes devient encore plus importante ».

Le diplomate iranien a renchéri : « Nous regrettons que le Conseil de sécurité n'ait pu parvenir à un accord sur la résolution du mécanisme transfrontalier en Syrie. Cependant, nous sommes conscients de la décision souveraine du Gouvernement de la République arabe syrienne prise le 13 juillet 2023 d'avoir autorisé pour une période de six mois les Nations Unies et les agences spécialisées concernées à utiliser le passage frontalier de Bab Al-Havi pour apporter une aide humanitaire aux personnes dans le besoin ».  

« Nous saluons cette décision et nous espérons qu'en fournissant une aide humanitaire, les Nations unies et leurs agences compétentes prêteront attention aux préoccupations légitimes du gouvernement syrien, notamment les préoccupations concernant le détournement de l'aide vers des organisations terroristes actives dans la région du nord-ouest et la distribution transparente et non discriminatoire de l’aide ».

Il a poursuivi : « La République arabe syrienne a souligné à plusieurs reprises que le mécanisme transfrontalier affaiblit sa souveraineté et son intégrité territoriale et offre aux groupes terroristes la possibilité d'exploiter l'aide humanitaire pour leurs propres intérêts ».

Le représentant de l'Iran aux Nations Unies a ajouté : « Cette situation soulève des inquiétudes légitimes auprès de Damas quant aux intentions de l'Occident et ses tentatives visant à diviser la Syrie et à créer une région autonome dirigée par des terroristes dans le nord-ouest ».

L'ambassadeur iranien a souligné : « Les pays occidentaux devraient reconsidérer leur approche. Il revient à eux de respecter pleinement la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie et à éviter de reconnaitre les groupes terroristes à Idlib par l'aide humanitaire. Au lieu de permettre à ces groupes terroristes qui ont pris des millions d'otages, de poursuivre leurs activités illégales, les pays occidentaux devraient créer un environnement qui encourage le dialogue entre le gouvernement syrien et les groupes armés concernées ».

Pour le représentant de la RII à l’ONU, c’est par l’adoption d’une telle approche qu’on peut convaincre les terroristes de déposer les armes et mettre fin aux interventions étrangères qui violent l'intégrité territoriale de la Syrie.

Le haut diplomate de la République islamique d'Iran aux Nations Unies a poursuivi : « L'Iran souligne son engagement à continuer de soutenir le peuple et le gouvernement syriens pour surmonter les menaces du terrorisme et de l'occupation étrangère ».

« Nous sommes prêts à aider la Syrie à se reconstruire, à assurer son unité et à préserver son intégrité territoriale », a-t-il conclu.

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