« Depuis trois ans, j'interpelle les ministres du Logement sur la crise de la construction et réclame un plan d'urgence, en vain. J'ai mesuré, lors d'un entretien avec le Président de la République, combien il avait sous-estimé le problème. », déclare Marc-Philippe Daubresse, un sénateur du Nord du parti Les Républicains, pourtant allié du régime Macronie.
« Cette fois, nous y sommes. La construction neuve s'effondre, et vous regardez ailleurs : 250 000 constructions quand il en faudrait le double, 300 000 chômeurs de plus dans le BTP à la fin de l'année. Tous les secteurs sont en panne, de la promotion privée au logement social, tué par la funeste réforme des APL, de l'accession à la propriété au logement étudiant. », ajoute ce membre du Sénat français depuis 2017.
« Cette crise touche le neuf et l'ancien, l'offre et la demande, à cause de la bureaucratie, des normes écologiques, du ZAN (marques d'approbation sur les travées du groupe Les Républicains), de l'envol des taux. Bref, une catastrophe annoncée. », souligne ce sénateur français.
« Après des mois de déni, M. Béchu appelle à un choc de décentralisation. La solution n'est pas de refiler la patate chaude aux collectivités territoriales ! Même l'ancien Premier ministre Édouard Philippe parle de bombe sociale. Monsieur le ministre, quand réagirez-vous ? », annonce ce sénateur applaudi sur les travées du groupe Les Républicains et sur plusieurs travées du groupe SER.
La crise du logement est devenue l'un des talons d’Achille du régime Macronie. Patrice Vergriete, ministre délégué chargé du logement, présent au Sénat, a expliqué les mesures prises par le gouvernement français pour régler cette crise : « La crise du logement était prévisible, vu l'augmentation des prix immobiliers - plus 200 % dans certaines grandes villes - entraînée par quinze ans de taux bas. Ces taux bas sont désormais intégrés dans le prix du foncier, ce qui provoque une crise du logement, avec la remontée des taux et le renchérissement des matériaux. »
Les sénateurs ont vivement contesté les propos du ministre de la Macronie, tant à droite qu'à gauche au sein du Sénat.
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