Ces 79 pays, dont le Canada, l’Allemagne, la France, l’Afrique du Sud et le Mexique, ont publié ce vendredi 7 février une déclaration commune dans laquelle ils affirment que la décision de Trump d’imposer des sanctions à la CPI détruit l’état de droit international. Ils ont ajouté que de telles mesures augmentent le risque d’impunité pour des crimes graves.
Toujours dans la déclaration, les 79 pays ont souligné que les sanctions américaines contre la CPI pourraient compromettre la confidentialité des informations relatives aux victimes, témoins et responsables judiciaires, qui sont citoyens de ces pays.
La déclaration a été publiée quelques heures après la signature par Trump d’un décret imposant des sanctions financières et des restrictions de visa contre les employés de la CPI et leurs familles.
« En tant que fervents soutiens de la CPI, nous regrettons toute tentative de saper l’indépendance de la Cour », ajoutent ces 79 signataires dans une déclaration commune lancée par la Slovénie, le Luxembourg, le Mexique, la Sierra Leone et le Vanuatu, rejoints notamment par la France, le Royaume-Uni, l’Afrique du Sud, les Palestiniens, l’Allemagne, le Canada, le Chili ou le Panama.
Le président milliardaire américain, qui reproche à la CPI d’avoir mené des « actions illégales », a signé jeudi un décret interdisant notamment l’entrée aux Etats-Unis à ses dirigeants, employés et agents, et qui prévoit de geler tous leurs avoirs détenus dans ce pays. Selon le texte diffusé par la Maison Blanche, la Cour a « engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël », des références aux enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre de soldats américains en Afghanistan et de militaires du régime d'Occupation israélien dans la bande assiégée de Gaza.
Nombreux commentateurs voient là un effort visant à punir l’organisation, établie à La Haye, pour avoir émis des mandats d’arrêt l’année dernière contre de hauts responsables criminels israéliens, dont le Premier ministre Benyamin Nétanyahu et l’ancien ministre de la Guerre Yoav Gallant.
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