Dans une lettre adressée jeudi au Président du Conseil de sécurité de l'ONU, le représentant chinois, Zhang Joon a écrit : « Je voudrais souligner que les demandes et les tentatives des États-Unis pour rétablir les sanctions précédentes du Conseil de sécurité contre l'Iran, sont illégales, depuis le 8 mai 2018 où ils se sont retirés unilatéralement du PGAC. »
Il a poursuivi : « Les États-Unis ont violé à plusieurs reprises la résolution 2231 (qui endosse l’accord multilatéral nucléaire) en imposant des sanctions unilatérales à l’Iran et se sont ainsi privés de tout droit d'utiliser le mécanisme de snapback prévu dans la résolution 2231, y compris le paragraphe 11 de cette résolution. »
Le représentant chinois auprès de l’ONU a noté que pour les autres participants à l’accord nucléaire et une grande majorité des membres du Conseil de sécurité la revendication américaine n'a « aucune base juridique ».
Zhang Joon mettant en garde contre la demande américaine et ses graves conséquences politiques qui saperaient la mise en œuvre de la résolution 2231 et du PGAC a appelé le Conseil de sécurité à finir par ignorer la demande.
Le représentant chinois a également appelé à une réunion informelle du Conseil de sécurité pour discuter de la question.
Aucun des parties restantes à l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien de 2015 ou plan global d'action conjoint (PAGC) à savoir l’Allemagne, la Chine, la France, le Royaume-Uni et la Russie, ne considère cette procédure américaine à l’ONU comme efficace.
« Nous sommes convaincus que le Conseil de sécurité ne permettra pas aux États-Unis d’abuser de la résolution 2231 (qui endosse le PGAC) pour atteindre leur objectif controversé déclaré qui n’est autre que détruire cette résolution », a réagit Téhéran.
Pour les commentateurs encore l’objectif de cette manœuvre trumpienne est simple : détruire ce qui reste de l’accord avant l’élection présidentielle de novembre.
L’ancien homme d’affaires américain qui prend possession en janvier 2017 de la Maison-Blanche, Donald Trump, a unilatéralement retiré les Etats-Unis de l’accord historique sur le nucléaire iranien, en 2018, qui avait été signé sous son prédécesseur démocrate, Barack Obama. Il s’est retrié dans le cadre de sa soi-disant campagne de pression maximale contre l’Iran qui a inhumainement nui à l’économie du pays et déclenché une série d’incidents en escalade au Moyen-Orient.
Le président américain Donald Trump ayant claqué la porte en 2018 de ce compromis historique international, la capacité de Washington à se prévaloir de ce statut est cependant contestée sur le plan juridique par la communauté internationale, y compris ses alliés européens.
Humilié et incapable d’obtenir à l’ONU un illégal prolongement illimité de l’embargo sur les armes contre l’Iran qui mettrait en péril l'acccord sur le nucléaire, Donald Trump promet une riposte qui embarrasse les autres signataires de l’accord multilatéral nucléaire.
Le chef de la diplomatie américaine, le désemparé Pompeo a remis jeudi soir (heure locale) en mains propres une lettre à l’ambassadeur indonésien Dian Triansyah Djani, qui préside ce mois-ci le Conseil de sécurité précisant que les Etats-Unis veut déclencher ce mécanisme de « snapback », au titre d’un des "participants" à l’accord de 2015 !
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