Selon le correspondant de l’IRNA, le Ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian vient de rencontrer ce samedi 25 juin, Joseph Borrell, le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité, au ministère des Affaires étrangères de la RII.
Une conférence de presse conjointe s'est tenue ensuite à l’issue de la rencontre les deux hommes.
Au début de la conférence de presse, notre ministre des affaires étrangères, Amir Abdullahian, a souhaité la bienvenue à M.Josep Borrell, et a déclaré : « Aujourd'hui, nous avons eu des entretiens longs mais positifs sur une coopération globale entre la République islamique d'Iran et l'Union européenne . »
Amir Abdollahian a déclaré : La République islamique d'Iran recherche des relations équilibrées en politique étrangère avec le monde. Le continent européen est important pour nous et le maintien et l'élargissement des relations avec le continent européen, mieux dire tous les pays européens (membres et non-membres de l’UE), est l'une de nos priorités dans la poursuite des relations avec le continent. »
Il a déploré le fait que le niveau des relations irano-européennes, notamment commerciales ne soit pas au niveau des potentiels existants : « Nous espérons voir l’approfondissement et l'expansion des relations bilatérales à la lumière des relations mutuelles que nous avons avec chacun des pays européens et de la poursuite des pourparlers et des ententes que nous avons eus avec mon collègue M. Borrell. »
Le Ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a dit « prêt » Téhéran à reprendre les pourparlers en pause avec le groupe de pays 4 + 1 (Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) à Vienne pour relancer l'accord en agoni de 2015 que les États-Unis avaient unilatéralement abandonné au mépris des critiques internationales.
« Nous sommes prêts à reprendre les pourparlers de Vienne dans les prochains jours », a déclaré le Chef de la diplomatie iranienne.
Il a exprimé l'espoir que les États-Unis suivraient « cette fois » une « approche réaliste et équitable » et agiraient « de manière responsable ».
La partie iranienne ne négocie pas directement avec les Américains car les États-Unis se sont unilatéralement retirés de l'accord en 2018 et ont imposé et réimposé des sanctions contre l'Iran. Lors des pourparlers de Vienne, suspendus depuis la mi-mars, les négociateurs américains ont communiqué avec les Iraniens par le biais d'intermédiaires européens.
Le très Haut diplomate iranien a affirmé avoir eu des entretiens « détaillés, précis et approfondis » avec M.Borrell sur les négociations de relance du JCPOA, avant de souhaiter voir les parties engagées sortir de l'impasse, les pourparlers de Vienne, et mettre fin à la tension provoquée ces derniers temps.
« La République islamique d'Iran accueille toujours favorablement la voie de la diplomatie et des négociations honorables fondées, bien sûr, sur le résultat », a fait valoir le très haut diplomate iranien à l’adresse de son interlocuteur.
S’attardant sur le fait qu’un avantage économique réel, effectif et vérifiable pour l'Iran est une condition nécessaire à la formation d'un accord dans les négociations qui devraient reprendre Vienne, Amir Abdollahian a renchéri : « Deuxièmement, ce qui est important pour la RII, c'est le plein avantage économique attendu par l’Iran dans le cadre de l'accord conclu en 2015 (JCPOA) », a-t-il déclaré.
Josep Borrell a pour sa part déclaré que les pourparlers sur la relance du JCPOA reprendront bientôt dans les prochains jours.
« Nous devons reprendre les pourparlers dans les prochains jours et sortir de l'impasse. Cela fait trois mois et nous devons accélérer le travail. »
Il s’est dit « très heureux » de la décision qui devrait être prise à Téhéran et à Washington pour la relance du JCPOA (Plan global d’action conjoint sur le nucléaire iranien de 2015), a déclaré le Chef de la diplomatie européenne.
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