4 sept. 2023, 14:44
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Rentrée scolaire : la France n’a plus la capacité d’assurer des conditions d’études pour sa jeunesse (Nupes)

Téhéran (IRNA)- Le parti d’opposition Nupes, dans un article publié sur son site, condamne les négligences du régime Macronie dans le domaine de l’Éducation.


Ce lundi 4 septembre 2023, c’est la rentrée scolaire. Une nouvelle fois, la pagaille et l’angoisse sont à l’ordre du jour. Les familles sont à cran, les enseignants déjà à bout de nerfs. Entre inflation galopante et pénuries organisées par le saccage de l’école, l’inquiétude est totale. Le prix des fournitures scolaires a bondi de 11,3% en un an. Une équerre ? + 19%. Des feuilles à carreaux ? +34%. Des copies doubles ? + 29%. Les cahiers grand format ? + 22%. Et ainsi de suite. Quid aussi des tarifs de la cantine, du bus et de tout ce qui permet d’assurer aux enfants d’étudier dignement ? Tout augmente, sauf les salaires.

Pour comprendre le niveau d’alerte (et d’impuissance du camp présidentiel) rien de tel que de jeter un œil aux dernières annonces. Ces derniers jours, la promesse martelée par le nouveau ministre de l’Éducation nationale est de parvenir à « un enseignant devant chaque élève ». 

Elle signifie que la septième puissance économique du monde n’a plus la capacité d’assurer des conditions d’études dignes pour sa jeunesse.

Et déjà, la promesse est à réviser : les syndicats l’affirment, il n’y aura pas un enseignant devant chaque élève ce lundi. 3000 postes ont été vacants après les résultats des concours de cet été… 3000 contractuels seront donc recrutés en « job dating » d’une trentaine de minutes et formés à la va-vite en 4 ou 5 jours.

Pas un mot du ministre sur l’alerte de la Fondation Abbé Pierre le 30 aout dernier : 1990 enfants sont sans solution de logement, 20% de plus que l’année passée. Ni des étudiants confrontés à la pénurie de logement. Pas un mot non plus sur l’alerte récente de la Défenseure des droits : encore cette année, des dizaines de milliers d’enfants sont déscolarisés. Ils étaient estimés à 100 000 l’an dernier.

A-t-on entendu Gabriel Attal en faire mention ? Non, lui et les autres saboteurs de l’école jouent la carte de la diversion pour mieux camoufler leurs méfaits. Mais le Gouvernement a choisi sa priorité : la chasse à l’abaya. Ils dissertent sur la police du vêtement, parlent abaya et placent le mot toutes les chaînes d’infos. Certaines d’entre elles parlent de « rentrée sous haute surveillance » à ce sujet. 

Lutte des classes pour la rentrée scolaire

Cette rentrée est placée sous le signe de l’inflation. Les familles qui se demandaient comment elles allaient tenir jusqu’aux fins des mois ne savent désormais plus comment commencer celui-ci. 86% d’entre elles déclarent être en difficulté pour acheter les fournitures scolaires dans le second degré. Rien d’étonnant quand on sait que leur prix a enflé de 11,3% en à peine un an. Toutes les fournitures sont concernées.

Selon une enquête de la Confédération syndicale des familles, le coût moyen d’une liste complète de fournitures à la rentrée 2023 pour un élève en école primaire s’élève à 233 euros contre 190 euros en 2022 (+23%), 371 euros pour un collégien (+3,5%) et 427 euros pour un lycéen (+3,1%). Avec des salaires qui ne suivent pas, et le camp présidentiel allié au RN qui ont voté contre la hausse du SMIC, les familles ne peuvent tout simplement plus joindre les deux bouts. Chaque produit est passé à la loupe. Chaque prix est scruté avec attention.

Les résultats ? Enseigner le ventre vide n’aide pas à en obtenir. L’inflation accélère le déterminisme social d’une école déjà profondément inégalitaire. Selon sa ville, son quartier, son établissement, les élèves n’auront pas les mêmes conditions d’études. Dans les milieux bourgeois, les quartiers riches, le taux de réussite au brevet des collèges avec mentions bien ou très bien est compris entre 30 et 50 %.

Dans les quartiers populaires, avec peu d’établissements privés (comme en Seine-Saint-Denis), ce taux ne dépasse que rarement 13%. Les néolibéraux n’en ont que faire : ils préfèrent la reproduction sociale à l’émancipation de chacun. Ils organisent sciemment le saccage de l’école pour maintenir leur ordre injuste de la société. Savoir que 7 enfants de cadres sur 10 exercent un emploi d’encadrement alors que 7 enfants d’ouvriers sur 10 demeurent cantonnés à des emplois d’exécution n’est pas un problème pour eux. Comme tous les services publics, les néolibéraux saccagent l’école publique.

La France compte 10 millions de pauvres qui ne parviennent plus à payer leurs factures. Eduquer ses enfants nécessite un budget de plus en plus lourd. 

Source : le site « linsoumission.fr » site lié au parti NUPES

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