Nous ne négocierons jamais sous pression ou menace (Chef de la diplomatie iranienne)

Téhéran - IRNA -Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, s’exprimant lors d'une conférence de presse conjointe aux côtés de son homologue soudanais, Ali Youssef Ahmed Al-Chérif, ce lundi, a évoqué la tenue prochaine de la commission économique irano-soudanaise dans les prochains mois. Il a déclaré qu'il existe un « grand désir » parmi les commerçants iraniens et soudanais de renforcer les relations économiques et commerciales bilatérales.

Seyyed Abbas Araghchi, ministre des Affaires étrangères de l'Iran, souhaitant la bienvenue ce lundi 17 février à son homologue soudanais lors de cette conférence de presse a souligné que les deux pays partagent de nombreuses affinités historiques, religieuses et culturelles.

« Bien que les relations aient traversé des hauts et des bas, et que les relations aient été interrompues pour diverses raisons ces dernières années, depuis les huit derniers mois où les relations ont été rétablies, le processus de coopération s'est accéléré et continue dans cette direction », se félicite le plus haut diplomate iranien.

Il a évoqué la rencontre entre les présidents des deux pays à Riyad et à New York, en précisant que le ministre soudanais de l'Économie avait effectué une visite en Iran, qui a abouti à des accords économiques. D'autre part, des délégations économiques iraniennes ont également visité le Soudan, ce qui a contribué à résoudre plusieurs problèmes financiers.

Le ministre des Affaires étrangères a également annoncé que la République islamique d'Iran avait accepté la proposition d'organiser un sommet extraordinaire des pays islamiques, prévu pour le mois de mars, dont les détails seront communiqués ultérieurement.

En réponse à une question concernant la visite de l'émir du Qatar à Téhéran et si celle-ci impliquait un message de la part des États-Unis, Araghchi a précisé : « L'émir du Qatar vient en visite bilatérale en Iran, et cette visite s'inscrit dans le cadre des échanges entre les deux pays. Il ne nous a pas été indiqué qu'il apporterait un message de quelque entité que ce soit. »

Concernant les vols entre l'Iran et le Liban, Abbas Araghchi a déclaré avoir eu une conversation constructive avec le ministre libanais des Affaires étrangères, qui a affirmé que les problèmes liés à ce sujet ne sont pas politiques, mais techniques et juridiques. Il a ajouté que des négociations bilatérales et politiques se poursuivront pour résoudre ce problème, et qu’il espère que la diplomatie ira de l'avant pour trouver une solution positive.

Dans une autre partie de ses déclarations, le ministre iranien a réagi aux contradictions dans les propos des responsables américains concernant l'Iran, qui, d'une part, menacent d'actions militaires et, d'autre part, parlent de négociations. Il a affirmé : « Notre position à cet égard est totalement claire : nous ne négocierons jamais sous pression ou menace, et cela constitue un principe fondamental. Tout pays indépendant adopte une position similaire. »

Il a ajouté : « Ce qui est important, ce ne sont pas les beaux mots ou les interviews, mais ce que Trump a signé. »

Il a expliqué que l'ordre exécutif signé pour exercer une pression maximale sur l'Iran est très explicite, et que cette directive a été envoyée aux ministères américains pour appliquer une pression maximale contre l'Iran.

« Notre comportement vis-à-vis des États-Unis est dicté par cette directive », a-t-il ajouté.

Araghchi a conclu en précisant que la stratégie de pression maximale n'a pas fonctionné jusqu'à présent, que les résolutions contre l'Iran n'ont jamais eu d'effet et que le peuple iranien défend sa dignité et son honneur : « Si on parle au peuple iranien avec respect, il répondra de la même manière, mais nous ne négocierons pas sous menace », a-t-il insisté.

Le ministre des Affaires étrangères a également commenté les derniers développements concernant l'Iran et les déclarations du directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

« Il y a plusieurs points à aborder dans ce domaine : la résolution et le rapport complet. Nous avons des consultations régulières avec M. Grossi, et il y a quelques jours encore, j'ai eu un entretien téléphonique avec lui. Il a été convenu que nous aurions d'autres échanges. Lors de la dernière réunion du Conseil des gouverneurs, il lui a été demandé de présenter un rapport complet sur le programme nucléaire de l'Iran, ce qui a bien sûr des complexités particulières. Lors de notre dernier appel, nous avons discuté de cette question et avons insisté sur le fait que le rapport complet ne devrait pas rouvrir des sujets déjà résolus. »

Le chef de la diplomatie iranienne a ajouté : « Nos consultations avec l'AIEA se poursuivent à ce sujet. La question de savoir si ce rapport sera annexé lors de la prochaine réunion du Conseil des gouverneurs dépend de l'AIEA. Apparemment, M. Grossi a indiqué qu'il n'a pas l'intention de le faire, et nous accueillons favorablement cette décision. Nous espérons que l'AIEA ne s'écartera jamais de son approche technique. »

Il a souligné que l'AIEA est une organisation spécialisée, précisant : « Cette organisation doit rédiger ses rapports sans se laisser influencer par des considérations politiques, et nous attendons qu'elle poursuive cette voie sans se laisser affecter par les pressions politiques et les intérêts intéressés de certains pays. »

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