Selon l'IRNA, le sommet, qui se tient en ligne pour chercher à atténuer les conséquences de la crise pandémique sanitaire du Coivd19 dont le ralentissement économique, est une bonne occasion de développer davantage la coopération et les interactions entre les pays BRICS, malgré les inquiétudes occidentales concernant l'augmentation de l’influence économique des grandes puissances émergentes dans le monde.
Le bloc des BRICS regroupe les principales économies émergentes lancé au départ avec quatre membres : le Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. L'Afrique du Sud est devenue son cinquième membre en 2011.
Les BRICS sont l'acronyme d'un bloc de marchés émergents regroupant ces cinq pays mentionnés. Autrement dit un groupe dirigé par des puissances économiques émergentes et des pays transcontinentaux sans la présence des États-Unis et des pays occidentaux.
La crise financière internationale de 2008 a accéléré le mouvement et permis de donner aux pays émergents une place centrale dans les affaires mondiales. C'est en 2009 que le 1er sommet a lieu à Ekaterinbourg en Russie. L'Afrique du Sud fait son entrée dans ce club fermé lors du 3ème sommet à Hainan, en Chine, en 2011.
Ce sommet intervient à un moment où l'écart entre les pays riches et les pays pauvres se creuse de plus en plus face à la pandémie de COVID-19, et alors que la préparation des nations à une plus grande collaboration sur le développement mondial diminue, ont affirmé des observateurs.
Les BRICS représentent environ 40% de la population mondiale et 24% du PIB mondial.
Au cours des 16 dernières années depuis sa création, les BRICS sont devenus un cadre complet et à plusieurs niveaux, avec une coopération pratique menée dans des dizaines de domaines, en préservant l'esprit d'ouverture, d'inclusion et de coopération gagnant-gagnant.
Alors que le monde est confronté à de nombreuses incertitudes, dont une pandémie inédite depuis un siècle, les cinq principaux pays en développement devraient apporter leur sagesse et leurs efforts à la promotion du développement mondial.
Les priorités générales des membres des BRICS sont principalement axées sur : l'augmentation des échanges entre les pays membres et la réduction de la dépendance économique vis-à-vis de l'Europe et des États-Unis, la création d'une banque de développement et de réserves de change contre le système financier actuel occidental dominé par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), approfondir la coopération sud-sud, utiliser le potentiel des pays en développement pour changer et rendre les relations économiques mondiales plus équitables, jouer un rôle efficace pour aider les pays en faillite et avoir également un impact positif sur les grandes crises politiques ou économiques mondiales.
L'une des raisons les plus importantes de l'importance du groupe BRICS, qui a un grand potentiel d'influence sur l'économie mondiale, est sa croissance économique rapide et son influence dans les affaires mondiales, car il compte la moitié de la population mondiale. Il possède entre 25% et 28 % des capacités économiques et des ressources humaines et naturelles.
Dans le monde, les pays des BRICS représentent 18% du commerce des marchandises et 25% des investissements étrangers, selon les statistiques.
Le nouveau système financier BRICS, un défi pour Swift
Selon les analystes politiques, les vastes sanctions imposées par l'Occident et ses alliés à la Russie ont conduit les États membres des BRICS, l'une des plus grandes organisations et traités mondiaux, à mettre en place une infrastructure financière indépendante pour sécuriser leurs vastes transactions financières face aux régimes des sanctions occidentales unilatérales.
En 2012, les BRICS ont pris la décision capitale d'établir leur propre mécanisme de financement. Afin d'atteindre l'objectif susmentionné deux ans plus tard, la NDB (New Development Bank) a été créée en 2014 afin de mobiliser des ressources pour des projets d'infrastructure et de développement durable dans les économies émergentes.
Comme aucun des pays du BRICS ne participe aux sanctions économiques lancées par les États-Unis et leurs alliés européens contre la Russie, on pourrait s'attendre au début du déclin du pouvoir des systèmes financiers occidentaux et à la défaite de l'hégémonie mondiale.
L'adhésion de l'Iran aux BRICS
L'une des questions importantes liées aux BRICS est le désir sérieux de certains pays du monde, en particulier l'Iran, d'y adhérer, ce qui a été bien accueilli notamment par certains membres de ce groupe important, à savoir la Chine et la Russie qui sont pour l’élargissement de l’alliance.
L'Iran, situé au cœur du Moyen-Orient, garantira aux BRICS apportera un important poids régional pour le groupe. Si Téhéran rejoint les BRICS, il renforcera en échange considérablement sa position politique dans le système des relations internationales, car le club, joue un rôle croissant dans la prise des décisions stratégiques.
Pour conclure il faut préciser que l'une des raisons de l'hostilité de l'Occident envers les BRICS est le fort potentiel et le soutien financier et politique de ses membres pour établir un mécanisme financier et économique indépendant et l’opportunité d'accroître les interactions internationales parmi eux et les alliés, manière de consolider et maximiser les capacités de contrecarrer les tentatives des pays occidentaux à mettre en œuvre leurs politiques intéressées.
D'autre part, à une époque où le monde s'éloigne économiquement du monopolisme le et a politiquement tendance à pluralisme, l’adhésion de l'Iran à ce groupe peut jouer un rôle important dans la poursuite des objectifs politiques et économiques du pays et de ses membres.
Votre commentaire