L'envoyé iranien auprès de l’ONU souligne l'importance d'une lutte efficace contre l'utilisation abusive des technologies de l'information

Téhéran (IRNA)- L'ambassadeur et représentant permanent de l'Iran auprès des Nations unies, Amir Saeed Iravani, a insisté sur la nécessité de lutter efficacement contre l'utilisation des technologies de l'information à des fins criminelles.

Le responsable iranien a noté à la tribute des Nations Unies : Nous réitérons que la nature même de la Convention et l'objectif envisagé pour celle-ci requièrent une approche technique semblable à celle employée pour la rédaction de la CNUCC, afin d'éviter la duplication des travaux et d'éviter d'aborder des questions qui, en principe, relèvent de l'objectif et du champ d'application des traités relatifs aux droits de l'homme. La CNUCC, la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée et d'autres traités pertinents, auxquels presque tous les membres des Nations unies sont partis ou signataires, ne contiennent pas de dispositions relatives aux droits de l'homme.

La pratique établie relative à la CNUCC et à la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qui consiste à ne pas inclure les droits de l'homme tout au long de leur élaboration, ne porte pas atteinte à l'importance des obligations en matière de droits de l'homme ; elle signifie plutôt le simple fait que les conventions en matière de justice pénale se concentrent sur des aspects techniques spécifiques de la lutte contre la criminalité, et qu'il appartient à d'autres organes intergouvernementaux d'aborder les obligations en matière de droits de l'homme dans ce domaine.

Dans le même ordre d'idées, nous partageons le point de vue de nombreuses délégations concernant l'impact négatif de l'inclusion de certaines dispositions, sous couvert d'obligations en matière de droits de l'homme, sur la coopération internationale dans la lutte contre l'utilisation des technologies de l'information et de la communication à des fins criminelles. Ces dispositions, qui ne correspondent même pas au droit international en matière de droits de l'homme, pourraient être considérées comme une tentative de réécrire les obligations en matière de droits de l'homme alors que nous ne disposons pas d'un tel mandat ou d'une telle autorité.

Cela irait à l'encontre de l'objectif de la Convention et risquerait de l'entraîner dans la politisation et la sélectivité de quelques-uns ; cela entraverait la coopération et nous empêcherait de protéger les droits de l'homme des victimes des crimes liés aux TIC ainsi que la société dans son ensemble face à des criminels qui n'ont de cesse d'utiliser les vides juridiques pour victimiser les gens.

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