« Le gouvernement français doit parler à son peuple et écouter sa voix. Vous ne pouvez pas utiliser une telle violence et prêcher la moralité assis sur une chaise haute », a-t-il écrit dans un tweet en persan.
« Les manifestants français attendent également de voir la réponse collective des femmes ministres européennes, australiennes et canadiennes en soutien aux femmes françaises qui manifestent », a-t-il ajouté.
Réagissant à la répression des manifestants, en particulier des femmes protestataires en France, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a déclaré : « La question qui se pose c’est que pourquoi l’opinion publique mondiale dont notamment les femmes ministres et les féministes en Europe, au Canada et en Australie ne réagissent pas ? Où sont-elles ?
« En voyant les scènes de répression violente des manifestants, en particulier des femmes en France par la police de ce pays, cette question se pose : Pourquoi l'opinion publique du monde et des femmes françaises ne réagissent pas et observe le mutisme ? Alors où sont les ministres féminines et féministes d'Europe, du Canada et d'Australie, et pourquoi n'y a-t-il pas de nouvelles de leur part et cela de concert ! en faveur des droits des femmes françaises contestataires ?! », déplore le porte-parole de la diplomatie iranienne.
Jeudi 23 mars 2023, une femme a été prise en charge par les secours en raison d'un pouce arraché, après un tir de grenade de désencerclement lors de la manifestation.
Plus tôt, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a exhorté le gouvernement français à respecter les droits de l’homme et à éviter de recourir à la force contre des manifestants pacifistes.
Dans un post en langue française sur son compte Twitter vendredi, Hossein Amir-Abdollahian a fermement condamné la répression des manifestations pacifiques du peuple français.
« Nous appelons le gouvernement français à respecter les droits de l'homme et à éviter de recourir à la force contre son peuple qui poursuit pacifiquement ses revendications », a-t-il écrit.
Mercredi, le président français Emmanuel Macron a rejeté les appels à cesser de faire adopter son régime de retraite profondément impopulaire. Il a insisté sur le fait que la nouvelle loi était nécessaire et entrerait en vigueur plus tard cette année.
Réagissant à la situation le principal organisme européen de surveillance des droits de l'homme a fustigé l'usage excessif de la force par la police française lors des manifestations contre la réforme des retraites.
Le Conseil de l'Europe a déclaré que des actes de violence sporadiques ne justifient pas l'usage de la force par l'État et ne suffisent pas pour priver les manifestants pacifiques de leur droit à la liberté de réunion.
Entre-temps, l’Organisation non-gouvernementale « Reporters sans frontières » affirme que des journalistes clairement identifiables figuraient parmi les personnes arrêtées.
La Ligue française des droits de l'homme a également déclaré plus tôt que la France devenait un État autoritaire et brutalisait les relations sociales par le biais de sa police.
Malgré les critiques croissantes, le président français Emmanuel Macron a doublé ses réformes. Il s'est dit prêt à parler avec les syndicats s'ils le souhaitent. Cependant, il n'a fait référence à aucun type de négociations sur son décret exécutif, qui attend la décision de la Cour constitutionnelle.
La France est le théâtre de manifestations et de grèves depuis janvier, lorsque Macron a annoncé sa proposition de reculer l'âge de la retraite de deux ans.
La colère populaire s'est intensifiée la semaine dernière, lorsque le gouvernement a adopté le projet de loi sur la réforme des retraites sans vote parlementaire.
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